« Ce qui était effrayant pour les enfants, c'était l'inconsistance de l'atmosphère qui régnait autour d'eux. Il allait sans doute se passer quelque chose, mais on ne savait quoi. Tous ces adultes étaient réunis pour ça, décider ce que serait leur vie à eux, les enfants. » En cette fin de XIXe siècle, l'avenir est incertain pour les enfants Sézeneau. Après le drame qui a causé la mort de leur mère, les garçons sont envoyés en pension. Les trois filles, elles, doivent suivre leur père à Saint-Pétersbourg. Là-bas, il leur faut survivre à l'absente et à l'autorité de cet homme adoré mais abusif. Dans une société en pleine évolution, les soeurs vont faire, à mesure des joies et des peines, l'apprentissage de la liberté.
Marie Sizun est née en 1940. Elle grandit et fait ses études à Paris. Agrégée de lettres classiques en 1964, elle devient professeur de littérature en France avant de partir à l'étranger enseigner le français dans des écoles européennes, d'abord en Allemagne, pendant dix-sept ans, puis en Belgique. Mère de trois enfants, elle est de retour à Paris en 2001 et revient régulièrement en Bretagne où elle aime écrire.
Marie Sizun a écrit toute sa vie des petits textes courts, des nouvelles, mais c’est à l'âge de la retraite qu'elle décide de se consacrer pleinement à l'écriture. Amoureuse de la Bretagne, la romancière se choisit pour pseudonyme le nom d'un cap breton en souvenir d'heureuses vacances. À l’âge de 65 ans, Marie Sizun publie son premier roman, Le Père de la petite (Arléa, 2005). Dix huit-mois plus tard paraît La Femme de l'Allemand (Arléa, 2007) où l'on retrouve, dans un style sobre et pudique, les mêmes interrogations autour de l'Histoire, la filiation et l'amour.
Avant d’être un nom de plume Marie Sizun est aussi celui d'une peintre qui de temps en temps expose ses toiles lors de petites expositions estivales.
Elle est membre du collectif Les