Affirmation de soi, de sa maternité, du manque du père comme de ses ambitions artistiques : dans un registre pop aussi organique qu’électronique, un album accompli.
Alors qu’elle portait son premier enfant et que son père disparaissait, Izïa Higelin partait à Calvi, l'un des fiefs de la famille Higelin, et imaginait son quatrième album. Après le virage plus synthétique de La Vague (2015), elle s’installe résolument dans un registre pop entre organique et électronique. C’est avec Bastien Burger, également le père de son fils, qu’elle a façonné cet objet sans aucun filtre, fidèle à ses habitudes.

Voix grave et assurée. Clara Luciani est l’auteure compositrice d’un premier album certifié disque de platine en septembre 2019. Ses titres perforent le cœur comme autant de flèches embrasées Elle a pleuré´ mais la vie continue. Désormais c'est elle qui mènera l'offensive et dansera jusqu'au bout de la nuit. Clara Luciani a un don pour l'écriture, celui de transposer le récit personnel en une valeur universelle. Une écriture qui possède la patine des chanteuses passionnelles avec lesquelles elle a grandi, de Francoise Hardy à Lana Del Rey en passant par Barbara, Blondie ou Nico. Tour à tour, féline et passionnée (Eddy, Monstre d’Amour), introspective et insaisissable (Les Fleurs, Dors, On ne Meurt pas d’Amour, Mon ombre), féminine et féministe (La Grenade, Drôle d’Époque, Nue), vindicative et véhémente (La Dernière Fois, Comme toi), cette jeune femme a du caractère. Derrière la madone se cache un animal, une créature multiple au balancement perpétuel, un monstre d'amour capable d'envier la beauté´ muette des fleurs comme de cacher en son sein une grenade. En travailleuse forcenée, Clara Luciani a sillonné les routes depuis plus de 2 ans pour donner près de 300 concerts, tous affichant complet, une tournée auréolée de succès (sa Victoire de la Musique 2019 Révélation Scène obtenue cette année en est le reflet)

Tout au long de ce Confessions, Philippe Katerine sort tout de même son carnet d’invités prestigieux avec entre autres la déjantée Camille qui se retrouve sur « KessKesséKçetruc ? » mais également les rappeurs Lomepal dénonçant l’homophobie de « 88% » et Oxmo Puccino sur le funky « La Clef ». Ancienne génération avec Dominique A sur « Bof Génération » et nouvelle génération avec Angèle sur « Duo » comptant la participation du génie Chilly Gonzales se retrouvent tout comme le monde du cinéma avec Gérard Depardieu sur « Blond » traitant du racisme et Léa Seydoux sur « Duo ». Avec l’imagination sans faille de notre bonhomme, on a affaire à un disque bien trop farfelu et difficile à prendre au sérieux même si des influences dignes de l’album Blond de Frank Ocean sont palpables tout au long. Quoi qu’il en soit, il ne laissera personne indifférent.

De Solidays aux Vieilles Charrues, Suzane a fait sensation l'été dernier, seule, libre, avec ses machines, son énergie et ses titres mariant électro bondissante et chanson réaliste héritée de Piaf ou Fréhel. On pense forcément à Stromae et Eddy de Pretto pour l'art de mélanger sujets de société et rythmes de boîte de nuit et à Jain pour la tenue et le défi scénique en solo, mais on les oublie vite car la demoiselle a son style, et pas seulement vestimentaire, et des tubes à revendre, à commencer par l'irrésistible « Il est où le SAV ? ».

Pièce incontournable de l’œuvre du troubadour, elle comporte une grande partie des titres de l’artiste que tout le monde a encore en tête lorsqu’on évoque son nom. « La Corrida », « Samedi soir sur la terre », mais aussi le fameux « La Cabane du pécheur » font partie des morceaux au potentiel évocatoire énorme dès lors qu’on fait le bilan du répertoire du chanteur.